Agrius convolvuli dans les fleurs.
Hier soir en fermant les volets, un beau sphinx du liseron butinait les corolles de pétunias, tel un colibri, muni d'une trompe impressionnante de plusieurs centimètres. Le spot lumineux et puissant de la lampe de cour l'a malheureusement déstabilisé lors du butinage. Il s'est envolé, dérangé pour se poser plus loin sur la terrasse.
Le sphinx du liseron (Agrius convolvuli) ne se rencontre que pendant les premières heures de la nuit, ce qui complique singulièrement les prises de vue.
Comme les colibris, il se déplace avec une grande précision, vers le haut, vers le bas, en avant, en arrière... C’est en vol stationnaire qu’il introduit sa trompe démesurée (10 à 12 cm) dans de profondes corolles à la recherche de sa pitance. C’est un spectacle assez impressionnant !
Beaucoup de sphinx ont aussi cette particularité d’être des papillons migrateurs qui peuvent se déplacer sur de très longues distances en fonction des variations climatiques. Au cours de l’été caniculaire 2003, le sphinx du liseron a été très abondant en Lorraine (Nord-est de la France) où il a d’ailleurs souvent été confondu avec le sphinx "Tête de Mort" (Acherontia atropos), autre migrateur venu d’Afrique.
Le sphinx du liseron est à protéger. Il ne tient pas son nom de la fleur qu’il butine – même s’il ne s’en prive pas – mais de la plante dont se nourrit sa chenille.