Un rayon de soleil et l'osmie, auxiliaire du jardinier fait son retour.
Il faut dire qu'au jardin, les osmies ou encore abeilles maçonnes sont privilégiées, elle possèdent leur résidence particulière... l'hôtel à insectes. Hôtel qui affiche "complet" tant il est devenu un endroit colonisé par de nombreuses variétés d’auxiliaires qui se chargent d'éliminer pendant l'été, pucerons et autres petites bestioles qui nuisent à la santé des fruits et légumes.
"L'osmie est une abeille sauvage et solitaire, elle est un insecte très discret bien que quelques indices témoignent de son passage. Des trous d'évacuation sur les fenêtres étrangement emplis de terre, des petits interstices comblés dans les portes en bois... L'osmie est passée par là !
Elle pourra s'installer dans des fagots confectionnés avec des tiges creuses ou à moelle, mais également dans des morceaux de bambou. Les installer un peu en hauteur pour qu'elle puisse y accéder facilement pendant son vol.
Elle fait son apparition très tôt dans la saison, bien avant les abeilles domestiques, soit fin février à début avril selon les régions. Velue, rousse rayée de noir, elle vole dès le début du printemps à la recherche de petits trous pour y installer ses œufs.
La guêpe maçonne est, avec le bourdon et certains papillons précoces, un des premiers insectes pollinisateurs à visiter le jardin et ce, très tôt dans la saison. Elle aide ainsi à la pollinisation de certains fruitiers et plantes vivaces, mais aussi des fèves ou des choux. Certains arboriculteurs louent même les services d'entreprises spécialisées qui leur procurent des osmies en nombre, afin d'aider à la pollinisation naturelle de leurs vergers pour s'assurer de meilleurs rendements, car cette abeille infatigable peut voler plus de 14 h durant, faisant des va-et-vient incessants entre les fleurs et les loges de ponte.
Cette abeille, bien que possédant un dard, est inoffensive, on peut même la laisser se poser sur le doigt sans qu'elle ne soit agressive, ni ne pique à la différence de l'abeille domestique, qui, si elle est agressée, ou en période d'essaimage peut occasionner de douloureuses piqûres. L'osmie s'en différencie aussi par le fait qu'elle ne transporte pas de pollen sur ses pattes postérieures et ne produit pas de miel." (Sources: jardininfo abeillesmaçonnes)
Grosse activité en ce début de printemps. Des morceaux de bois, percés de trous de 6 à 8 centimètres de profondeur et d'à peine un centimètre de diamètre, lui conviennent bien également.
Les mâles sont les premiers à sortir du nid durant la période de reproduction qui commence au mois de mars. Ils attendent l'émergence des femelles afin de les féconder dès la sortie du nid. Les femelles vont alors chercher des abris cylindriques et profonds pour y construire des loges en terre destinées à leurs œufs. Les loges du fond contiendront des œufs femelles, les loges le plus près de la sortie des mâles, puisqu'ils en sortiront les premiers. La nature est bien faite !
Lorsque la première loge est prête, l'osmie femelle part à la recherche de nectar et de pollen dont elle fera une boule qu'elle placera au fond de la loge, elle pondra ensuite son œuf. La larve aura ainsi de quoi se nourrir dès son éclosion.
Ensuite la larve entrera en nymphose, période qui durera environ 10 mois. L'osmie adulte sortira de sa diapause dès les premiers beaux jours soit en fin d'hiver ou en tout début de printemps selon les régions.
Pommiers, cerisier, poirier et le prunier ne tarderont pas à les accueillir dès leur floraison dans quelques jours, voire quelques semaines selon les variétés.