Poire à l'eau de vie " fait maison "
Certains arboriculteurs au printemps, accrochent des carafes dans les poiriers afin que le fruit mûrisse à l'intérieur. Courant septembre, le fruit bien développé est récolté pour y être immergé dans de l'alcool de poire.
Ce printemps dernier, j'ai donc essayé la fabrication de carafe de poire prisonnière ...
Fixée solidement à l'arbre, la bouteille englobe la petite poire sélectionnée, qui deviendra grande (je l'espère) et qui restera propre.
Pour cela, il faut :
1) une bouteille en verre blanc pour la qualité de la lumière
2) sélectionner une branche sur laquelle se trouvent des petites poires déjà formées. Dans le commerce, on trouve surtout de la poire William, elles sont plus belles
3) enlever les feuilles et les poires en trop, garder celle de l'extrémité
4) glisser la branche et sa " mini poire " dans la bouteille . (Attention ! l'utilisation d'une carafe sera plus indiquée ou prendre une bouteille longue sans épaule, sinon la condensation en se formant, reste dans l'épaule de la bouteille et la poire pourrit)
5) fixer à l'aide de fil de fer, d'un gros collant adhésif ou encore de fil de cuisine, la bouteille par le goulot et le cul à une autre branche. L'ensemble doit être stable si coup de vent ...
6) ne pas boucher la bouteille et l'incliner de façon que l'eau ne puisse y entrer. Idéalement, la poire ne doit toucher les parois de la carafe . Surveiller l'installation les premiers jours au cas ou le flacon aurait bougé
7) observer la poire et son développement ... ( on a le temps !)
8) ne pas attendre qu'elle soit mûre comme toutes les poires, elle se cueille avant la maturité, sinon elle risque de s'écraser dans la bouteille
9) quand on juge que c'est bon, retirer le rameau délicatement pour que la poire se détache en douceur dans la carafe
10) faire glisser si besoin les petits débris qui s'y seraient accumulés durant la saison, rincer délicatement si nécessaire
11) verser l'eau de vie de poire (pas obligatoire) dans la bouteille et boucher. La poire flotte! il faut attendre qu'elle s'imbibe, elle est peut-être trop mûre . Enfin, attendre au moins un mois avant de goûter, plus, c'est mieux ...
A déguster tranquillement au coin de la cheminée, l'hiver venu.
(Petit détail, lors de l'installation de la carafe dans le poirier, s'assurer que la poire aura le cul en bas une fois la bouteille remplie d'eau de vie, c'est juste une question d'esthétique)
" L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à déguster avec modération "
Le temps de la moisson
La moisson a commencé dans le village. C'est toujours un moment que j'apprécie particulièrement, ( c'est peut être mon côté " jardinier " attaché à la terre féconde, pour le peu que l'on en prenne soin.) Le balai incessant des engins agricoles dans les champs, leur puissance de travail m'ont toujours fasciné. Des machines de toutes les couleurs envahissent la campagne aux alentours pour travailler, jusqu’à la tombée de la nuit, éclairées à l’aide d' énormes phares, et surtout, avant que l’humidité ne tombe mais souvent pas avant 23 heures/minuit. Tout d’abord, les moissonneuses, imposantes car elles ont une large barre de coupe, installée sur une remorque plateau pour être conduite sur les parcelles qui vont être fauchées. Sur place, la machine, en soulevant un nuage de poussière, fait des allers et retours dans le champ, inlassablement, pour couper les blés. Au bout du champ, les chauffeurs de tracteurs, souvent deux pour ne pas perdre de temps, attendent que la machine ait le ventre plein de grains, qu’elle déversera dans les bennes attachées au véhicule. Ensuite, Ils prendront la route jusqu’au silo de la coopérative, ou du négociant le plus proche. Il n’est pas rare de rencontrer de nombreux tracteurs sur les routes dans la région à cette époque de l'année. Le temps est compté, les repas de midi sont pris rapidement pour vite repartir. En fin de soirée, les épouses ou parents apportent un casse-croûte bien mérité ; les journées sont bien remplies. Si le matériel tombe en panne, il est réparé sur place ou au retour en soirée ; l’agriculteur, qui doit être aussi mécanicien et soudeur, travaillera jusqu’à ce que le matériel soit en état de marche pour être à pied d’œuvre le lendemain matin. Cela a des allures de course contre la montre avec la météo. Puis viendra déjà le temps du déchaumage et du labourage pour préparer les terres qui accueilleront les semences futures, ainsi la boucle sera bouclée, en attendant la saison prochaine.
Le jardin tient ses promesses !
Après la belle récolte d'échalotes la semaine dernière, c'est au tour des oignons et de certains choux d'été qui seront blanchis avant leur congélation .
Il fait beau, il fait chaud, si juillet est synonyme de vacances, il ne faut pas pour autant se laisser aller au farniente ... Jardin et vacances sont souvent incompatibles sous peine de perdre en partie, les récoltes des semis des mois précédents .