Un Remaucourtois fait la " une " de la presse locale.
Jean-Marie Bertin, président du comité du Souvenir Français de la section de Saint-Quentin et de ses environs.
Article publié le 29 octobre dans l'Aisne Nouvelle par A.W.
Saint-Quentin : Jean-Marie Bertin exhume les souvenirs de guerre
Les gardiens de la mémoire organisent leur traditionnelle quête les 1er et 2 novembre pour ne pas oublier ceux morts pour la France.
À la tête du comité de Saint-Quentin et environs du Souvenir français, Jean-Marie Bertin organise, à l’occasion de la Journée du souvenir, une quête aux portes des différents cimetières du secteur.
Pourquoi, chaque année, une telle quête à l’occasion de la Journée du souvenir ?
C’est une journée importante pour nous car elle permet le financement d’une partie de l’association du Souvenir français et de communiquer sur nos activités afin d’expliquer au public qui l’on est. Les gens ne nous connaissent pas beaucoup…
Quelles sont vos missions ?
On a une triple mission : garder la mémoire, la transmettre en organisant des cérémonies ou des voyages scolaires – à la Caverne du dragon, par exemple – et veiller à l’entretien des pierres tombales des combattants morts pour la France. On vient également déposer des gerbes de fleurs dans les communes adhérentes lors de manifestations et de cérémonies.
Vous parlez des combattants morts pour la France. Et les autres ?
On s’occupe de toutes les tombes. Lorsque l’on a rénové le carré militaire de Bellenglise, on a tout refait même les pierres tombales des soldats russes qui, eux, n’étaient pas morts pour la France mais pour la paix…
Vous comptez également exhumer puis inhumer 12 soldats français à Saint-Quentin…
Effectivement, les tombes de ces soldats sont en déshérence ou les concessions arrivent à leur terme. Pour éviter qu’ils ne finissent à l’ossuaire commun, nous allons les placer, le 1er novembre à Saint-Jean, dans un grand caveau qui nous a été concédé par la Ville.
Qui sont ces soldats ?
Certains sont morts en Indochine, d’autres à la bataille de Stonne ou lors de la Libération de Saint-Quentin pendant la Seconde Guerre mondiale.
Où pourra-t-on retrouver la soixantaine de bénévoles chargés de la quête ?
À l’entrée d’une vingtaine de cimetières. Les trois de Saint-Quentin, celui de Gauchy, de Grugies, d’Origny-Sainte-Benoite, de Ribemont…
Combien récoltez-vous, en moyenne, chaque année ?
Un peu plus de 2 000 euros. Mais ce n’est qu’une partie du financement de notre comité puisqu’il y a également les subventions d’environ 25 communes qui entrent. Et il faut savoir que nous ne consacrons que 20 % de notre budget au fonctionnement.
Pourtant ce travail de mémoire est déjà réalisé par les anciens combattants…
Seulement, il y a de moins en moins de combattants dans les associations patriotiques. Des représentants de 39-45 ou de la Guerre d’Algérie, par exemple, il n’y en a presque plus car ils sont vieux. La mémoire va être de plus en plus difficile à conserver. Quelque part c’est bien, cela signifie qu’il n’y a plus eu de guerre depuis un moment. Mais notre rôle est de préserver ce souvenir.