L’idée selon laquelle les plants de pommes de terre doivent être enterrés pour bien produire semble une évidence à la plupart des jardiniers et des agriculteurs.
Or ceci est faux. L’expérience prouve que les pommes de terre germent et poussent très bien lorsqu’elles sont déposées, en respectant quelques précautions, à la surface du sol et sous une couche de mulch.
Pour ma part, je prépare ce fameux mulch avec du fumier de cheval, du BRF , et mes feuilles mortes ramassées l'automne dernier. Rien ne se perd !
Après avoir griffé superficiellement ma terre au crochet, je disperse quelques pelles de "compost maison" sur l'emplacement des futures plantations.
Je dispose ensuite le plant au cordeau à même la terre et le recouvre d'une couche de mulch assez épaisse (une bonne vingtaine de cm) sans tasser et ... c'est tout.
Les pommes de terre produisent des germes qui traversent peu à peu le lit de paille. Les tiges qui se forment sont d’abord frêles puis grossissent peu à peu.
Après quelques semaines de végétation, si tout se passe bien, la paille se couvre d’une végétation abondante qui se prolonge souvent plus tardivement que celle des pommes de terre cultivées en terre selon la méthode habituelle. Les tontes régulières de gazon viendront au fil du temps recouvrir les buttes ainsi formées, tant que la période des Saints de glace ne sera pas passée !
En cas de forte sécheresse la culture sous mulch résiste particulièrement bien car l’humidité du terrain se conserve sous le lit de de déchets végétaux.
Lorsque les parties aériennes se fanent la récolte peut commencer.
Et les "mauvaises" herbes me direz-vous ? La plupart n’arrivent pas à traverser le lit de mulch qui constitue une barrière mécanique importante.
Les pommes de terre arrachées (à la main) le moment venu, seront dépourvues de terre, plus besoin d'outil et moins de mal de dos...
La parcelle arrachée recevra ensuite le plant de poireau dans une terre bien fertilisée.
Merci à Christian pour son gazon fraîchement coupé, la technique du mulching nécessite de grosses quantités de débris végétaux, d'où la difficulté d'employer la méthode à grande échelle.