Sur les pas d'un illustre promeneur...

Publié le par Bruno

Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...

Lettre de Victor Hugo le 8 septembre 1837 adressée à son épouse Adèle Hugo, (extrait de la lettre à propos du panorama des falaises.

"...A deux et demie, j'entrais au bourg d'Ault... Ce qui m'amenait au bourg d'Ault, c'est que c'est là que la falaise commence. Pour mon guide, qui était d’Étretat et qui, bien entendu, faisait de sa bourgade le centre du monde, c'est au bourg d'Ault que la falaise finit.

Voyez, Monsieur, me disait-il, d'une manière assez pittoresque en me montrant la côte qui s'abaissait jusqu'aux plaines, elle finit en sifflet...  

Cet endroit est beau. Je ne pouvais m'en arracher. C'est là qu'on voit poindre cette haute falaise qui murmure la Normandie, qui commence au bourg d'Ault, s'échancre à peine pour le Tréport, pour Dieppe, pour Saint Valérie en Caux, pour Fécamp, où elle atteint son faite culminant, pour Étretat où elle se sculpte en ogives colossales et va expirer au Havre, au point où s'évase cet immense clairon que fait la Seine en se dégorgeant dans la mer..."

Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...

" Une heure après, toujours par le sentier tortueux de la falaise, j'approchais du bourg d'Ault.

A un détour du sentier je me suis retrouvé tout à coup dans un champ de blé situé sur le haut de la falaise et qu'on était en train de moissonner. Mon champ était délicieux, tout petit, tout escarpé, bordé de haies et portant à son sommet l'océan. Te figures-tu cela? Vingt perches de terre pour base et l'océan posé dessus..."   

Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...
Sur les pas d'un illustre promeneur...

..." Au rez de chaussée des faucheurs, des glaneuses, de bons paysans tranquilles occupés à engerber leur blé, au premier étage de la mer, et tout en haut, sur le toit, une douzaine de bateaux de pécheurs à l'ancre et jetant leurs filets.

Rien de plus frappant à mon sens, rien de plus philosophique que ces sillons sous ces vagues, que ces gerbes sous ces marins, que cette moisson sous cette pêche.

Hasard singulier qui superposait les uns aux autres pour faire rêver le passant, les laboureurs de la terre et les laboureurs de l'eau." (Victor Hugo 1837)  

Publié dans Divers, Découverte, Nature, Photos

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A
Voilà une balade qui fait du bien ! J'adore ! Très belles photos !
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M
Merci pour ces magnifiques photos !
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H
Ça donne envie d'y aller merci
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