Des pieds bleus dans le jardin !

Publié le par Bruno

En février dernier, après avoir abattu notre grand sapin, ce n'est pas moins d'une vingtaine de brouettes d'épines de conifère que je devais ramasser et installer comme paillis au pied d'une haie derrière la maison.

(https://brunoderemaucourt-overblog-com.overblog.com/2023/02/le-sapin-option-demontage.html)

Ce matin, profitant d'un rayon de soleil entre deux averses, c'est en ramassant les feuilles mortes au pied de la haie que je tombais sur plusieurs champignons bleus encore jamais vu dans le secteur: des tricholomes nus ou encore appelés pieds bleus.

Des  pieds bleus dans le jardin !

Son chapeau est large de 5 à 15 cm, lisse, et même un peu gras au toucher si la météo est humide.

Sa couleur est variable, mais souvent lilas-rose ou violacé. A noter que par temps sec, elle a tendance à pâlir.

Enfin, sa forme est un peu bombée au centre, tandis que le bord est légèrement enroulé.

Son pied est long de 4 à 10 cm, son épaisseur varie entre 1 et 3 cm. De forme cylindrique, il ne possède ni anneau, ni bulbe à sa base. Le pied est lilas à violet, légèrement blanchâtre vers le sommet, comme poudré.

Les lames, de la même couleur que le pied, peuvent être plus pâles. Elles sont échancrées et serrées.

Sa chair est dotée d’une agréable odeur fruitée et d’une saveur douce. Elle est épaisse, tendre et de couleur bleutée à violacée pâle.

Pour cueillir le pied-bleu, rendez-vous dans les bois de feuillus (voire de conifères), où il pousse en cercle sous les litières de feuilles ou d’aiguilles et se récolte tard en saison, de la fin de l’automne jusqu’aux premières gelées.

Des  pieds bleus dans le jardin !
Des  pieds bleus dans le jardin !

Toutefois, quatre champignons peuvent être confondus avec le pied bleu.

  • Lépiste sordide (Lepista sordida) : Sa ressemblance avec Lepista nuda est telle, qu’on l’appelle aussi petit pied-bleu.
    Comestible, cette variété se distingue du pied-bleu par sa taille plus petite et sa chair moins généreuse ; à tel point que si vous dirigez le chapeau face à la lumière, celui-ci devient presque translucide.
  • Cortinaire violet (Cortinarius violaceus) et cortinaire bleu (Cortinarius caerulescens) : ces deux variétés ont un d’intérêt culinaire limité.
    Le premier se reconnaît à son chapeau nettement feutré et à la base « en massue » de son pied.
    Le second possède un chapeau visqueux et un large bulbe à la base du pied.
  • Pied violet (Lepista saeva) : Bon comestible, ce champignon diffère du pied-bleu grâce à son chapeau beige.

Alors ! sont-ce vraiment des pieds bleus ces beaux champignons ??? un pharmacien devrait pouvoir me le confirmer ou pas.

S’il ne faut jamais manger un champignon sans l’avoir formellement identifié, les pharmaciens sont-ils toujours à même de renseigner les cueilleurs néophytes ?

"Il faut être indulgent avec les pharmaciens. Il y a 35 000 sortes de champignons en France. Personne ne les connaît tous, même les experts", tient à souligner Pascal Hériveau, Président de l'association mycologique et botanique de Ploemeur-Morbihan (56),"ce que l’on demande aux pharmaciens, c’est de connaître les champignons dangereux et mortels de leur région". Des informations basiques que la plupart des pharmaciens sont en mesure de fournir. Certains n'ont cependant pas reçu la formation ou ne montrent aucun intérêt pour le sujet. Il faut donc bien choisir son interlocuteur. 

Si tous les pharmaciens reçoivent une formation à la mycologie durant leurs études, la place attribuée à son enseignement tend à diminuer. Joël Boustie, professeur en mycologie à Rennes 1, note que le nombre d'heures dispensées aux étudiants a diminué de 20 à 30 % ces dernières années. Son enseignement a même disparu de la première année commune de médecine. En cause, la préférence pour les sciences modernes plutôt que pour la botanique, où l'on considère que la somme d'informations à retenir est trop importante, dans un cursus déjà dense." Je sais que certains enseignants sont inquiets car certaines facultés n’ont plus de cours de mycologie. Cela posera un problème de santé publique si les pharmaciens ne sont plus formés du tout", s'inquiète également Pascal Hériveau. (Source: Elisabeth Denys FR3 Bretagne)

Alors prudence !

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