Le rouissage du lin se poursuit chemin de Bellecour.
Après l'arrachage du lin le 16 juillet dernier (article blog), le rouissage est en cours, première phase naturelle de transformation de la plante en fibre, c’est l’alternance de pluie et de soleil qui permet au lin de rouir. Grâce à l’action des micro-organismes et des bactéries présents sur le sol, le rouissage* (de juillet à septembre) élimine la pectose qui soude les fibres textiles à la partie ligneuse de la plante. Pour favoriser un rouissage homogène, les pailles de lin ont été retournées ce samedi matin par deux engins sillonnant à grande vitesse la parcelle de Laurent Cardon.
*Le rouissage: est la macération que l'on fait subir aux plantes textiles telles que le lin, le chanvre, etc. , pour faciliter la séparation de l'écorce filamenteuse d'avec la tige. On fait rouir le chanvre ou le lin dans un routoir ou rouissoir. Le terme rouir vient du francique rotjan, qui signifie pourrir.
Ce début de pourrissement permet donc de séparer l’écorce de la tige. Tout le savoir faire consiste à arrêter ce processus au bon moment. Si on laisse le lin dans les champs trop longtemps les qualités de résistance mécanique de la fibre ainsi que l’homogénéité de couleur sont altérées.
Une fois l’opération de rouissage terminée, les andains de lin seront enroulés en meule de pailles et transportés vers les usines de traitement où il devra encore subir le teillage, le peignage et encore le filage...
Je vous invite à visionner ce reportage très explicite: "lin de France" (JT de France 2 Juillet 2015).