Le printemps bientôt de retour, c'est le moment de "récolter" la sève de bouleau.

Publié le par Bruno

Voilà maintenant quatre ans qu'au début du printemps, je vous parle des bienfaits de la sève du bouleau. (Lire les différents articles "cure de sève de bouleau") dans la rubrique " recherche" sur la page d'accueil du blog.

La pratique consiste à prélever ce liquide en perforant l'arbre entre l'écorce et l'aubier, soit un trou de 3 cm de profondeur pour 8 mm de diamètre. (Une mèche à bois sur une perceuse sans fil et le tour est joué.) Une petite canule guide le liquide au goutte à goutte jusqu'au récipient qui le recueille. (cf photos)

Le prélèvement de la sève ne nuit pas à la santé de l'arbre, ou tout au moins à la bonne croissance des bourgeons et jeunes pousses lorsque le travail est fait correctement.

Une cure détoxifiante de sève de bouleau.

Au retour du printemps, boire un grand verre (250 ml) de sève de bouleau à jeun, pendant 3 semaines, nettoie l'organisme. La sève est prélevée quotidiennement sur l'arbre.

Les anciens en consommaient tous les ans à la sortie de l'hiver. La tradition s'est perpétuée dans les pays scandinaves et elle opère depuis quelques années un retour en force en France.

La récolte démarre fin février début mars, lorsque la sève commence à monter dans le tronc et les branches. Elle dure entre 15 et 20 jours et s'effectue sur des arbres d'au moins 30 ans. Le tronc est donc percé sur quelques centimètres de profondeur pour y glisser un tuyau raccordé à un réservoir dans lequel s'écoule la sève. Il est préférable de ne réaliser qu'un seul trou par sujet.

Pour limiter la fermentation, le prélèvement doit être quotidien. Le bidon réservoir rempli de sève ne doit jamais séjourner plusieurs jours en plein soleil. La quantité prélevée sur un arbre peut atteindre 4 ou 5 litres par jour lors du pic de montée de sève. Après la récolte, la sève de bouleau peut être conditionnée dans des bouteilles d'eau minérale par exemple et se conserve alors au réfrigérateur entre 0 et 4°C.

Convaincus des bienfaits de la cure, nous en buvons tous les matins au réveil, pendant 3 semaines. Cette sève est translucide comme de l'eau pure, fraîche et agréable en bouche, elle révèle une saveur très légèrement sucrée qui devient plus forte avec la fermentation du liquide au fil du temps. La sève de bouleau est l'une des plus riches de tous les arbres. Les populations du Nord de l'Europe et d'Amérique du Nord en font une consommation régulière depuis des siècles. Il s'agit véritablement d'une pratique empirique ancestrale.

Les moines de la Trappe des Dombes (dans l'Ain) ont jusqu'à aujourd'hui gardé sereinement cette tradition. Chaque printemps, les moines récoltent la sève de bouleau fraîche pour que les plus anciens retrouvent leurs forces vives et souffrent moins de douleurs articulaires.

Très riche en minéraux et oligo-éléments, la sève de bouleau contient en grande quantité calcium, magnésium, silicium, sodium, phosphore et potassium, en lesquels nous sommes nombreux à présenter des carences de nos jours.

Au printemps, le bouleau produit pendant un mois, 200 litres de sève par jour, c'est donc plus de 6000 litres de sève qui viendront nourrir un seul arbre adulte.

Le printemps bientôt de retour, c'est le moment de "récolter" la sève de bouleau.

La sève doit être recueillie à l'abri de l'air et de la poussière sur un terrain exempt de pesticides.

La cure terminée, retirer le tuyau de drainage et boucher le trou dans l'écorce du bouleau avec un "mastic" à base d'argile humide mélangée à de la cendre de bois. Très efficace pour obturer de manière étanche le trou percé, la cendre de bois neutralise l'apparition d'éventuelles maladies de l'arbre.

Alors... A votre santé !

Publié dans Trucs et astuces

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